Suivi musculaire

Il existe, chez l’insuffisant respiratoire, un déconditionnement musculaire général.

L’activité physique correspond à tout mouvement produit par les muscles squelettiques. Ce mouvement est responsable d’une augmentation de la dépense énergétique.

L’activité physique va intervenir à différents niveaux (cœur, poumons, muscles, cerveau, os).

L’oxygène correspond au carburant de chaque muscle. Lors d’une activité physique, les muscles se contractent et présentent un besoin croissant en oxygène.

L’insuffisance respiratoire implique une moins bonne capacité du corps humain à apporter l’oxygène aux muscles. Par conséquent, l’insuffisant respiratoire aura plus de difficultés à réaliser une activité physique (essoufflement, fatigue).

Suite à cet essoufflement lié à l’effort, la principale réaction observée est l’arrêt de toute activité physique afin d’éviter l’apparition d’un nouvel essoufflement. Mais cette diminution de l’activité physique affaiblit les muscles et aggrave la situation. En effet, un muscle affaibli aura besoin de plus d’oxygène qu’un autre muscle. Ainsi lors de l’arrêt prolongé de toute activité physique, l’ensemble des muscles s’affaiblissent, un déconditionnement à l’effort apparait et les poumons ne sont plus capables d’apporter une quantité suffisante d’O2, l’essoufflement s’aggrave et apparait au moindre effort (cercle vicieux).

Quel est le niveau d’activité physique idéal à maintenir ?

Une activité physique d’1h minimum 3x/semaine

Avant de débuter un réentrainement à l’effort, le niveau de l’activité physique doit être évalué en fonction de vos capacités.

L’évaluation de vos capacités physiques peut être réalisée lors de votre suivi chez votre pneumologue (test de marche de 6 minutes ; ergospirométrie ; force du quadriceps, spirométrie). Cette évaluation permettra d’estimer vos capacités respiratoires et musculaires et par la suite de personnaliser votre réentraînement à l’effort.

Enfin l’activité physique réalisée doit tenir compte de votre âge, d’autres pathologies éventuelles (arthrose, lombalgie, problèmes rénaux, cardiaques…) et de votre saturation en O2.

Quel type d’activité réaliser ?

Les activités de la vie journalière, cuisine, ménage, courses ne peuvent être considérées comme des activités physiques à part entière même si celles-ci peuvent s’avérer éprouvantes.

L’activité peut se présenter sous différentes formes et être réalisée par étapes (3x20min par jour, 30 min le matin et 30min le soir…)

Exemples d’activités : marche, vélo, ergomètre à bras, rameur, aquagym, yoga, exercices de renforcement musculaire…

Comment réaliser une activité physique ?

Ne pas reprendre une activité brutalement, sans être évalué au préalable.

La reprise de l’activité physique doit être progressive et accompagnée (kinésithérapeute, revalidation pulmonaire, cours collectifs…).

Quelles conséquences d’une reprise de l’activité physique ?

  • Amélioration des paramètres physiologiques : saturation, dyspnée, fréquence cardiaque et tension
  • Amélioration sur le plan musculaire (gain en force et endurance) meilleure tolérance à l’effort
  • Diminution du stress, de l’anxiété et de la dépression
  • Plus de facilités à réaliser des activités journalières
  • Amélioration de la qualité de vie